Bénéwendé Sankara

Bénéwendé Sankara

POLITIQUE


DECLARATION LIMINAIRE DES GROUPES PARLEMENTAIRES ADJ ET UPC A L’OCCASION DU VOTE DU PROJET DE LOI ORGANIQUE PORTANT ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU PARLEMENT

Monsieur le Chef de file de l’Opposition politique,

Mesdames et Messieurs les chefs des partis et formations politiques,

Démocrates et Patriotes de notre pays,

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Camarades Militantes et Militants de l’Opposition,

Il y a à peu près trois  semaines, les députés de l’Opposition à travers les Groupes parlementaires ADJ (Alternance-Démocratie et Justice) et UPC (Union pour le Progrès et le Changement) ont appelé depuis Kombissiri leurs militants, sympathisants, jeunes, femmes, élèves, étudiants, syndicats, société civile ainsi que tous les patriotes et démocrates de notre pays, à se mobiliser pour dire non à la mise en place d’un Sénat au Burkina Faso.

Cet appel a été réitéré par l’ensemble des partis et formations  politiques de l’opposition à travers l’Institution Chef de file de l’Opposition Politique au Burkina Faso (CFOP-BF) lors d’une conférence de presse qui a eu lieu dans cette même salle le jeudi 16 mai dernier.

Aujourd’hui encore, nous sommes là pour la même cause avec la même détermination et avec le même objectif à savoir, empêcher Blaise COMPAORE, son Gouvernement et sa majorité de mettre en place au forceps un Sénat au Burkina Faso dans un contexte de paupérisation continue de nos concitoyens.

Patriotes et démocrates du Burkina Faso,

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Camarades Militants et sympathisants,

Si les Groupes parlementaires de l’Opposition à travers leurs députés, ont souhaité vous rencontrer ce soir, c’est pour non seulement  expliquer davantage notre position à nos militants et sympathisants et à vous aussi journalistes, mais aussi, prendre à témoins l’opinion nationale et internationale afin de situer les responsabilités de chacun dans l’écriture des pages de l’histoire de notre pays.

D’ores et déjà, nous tenons à vous informer que les deux Groupes parlementaires (ADJ et UPC) ont boycotté la plénière qui se déroule en ce moment même à l’Assemblée  nationale et ce, après avoir lu nos déclarations respectives d’explication du sens de notre action de cet après midi. Pour nous, il n’est pas question de prendre part à de telles manœuvres. Manœuvres orchestrées depuis la création du CCRP (Conseil Consultatif pour les Reformes Politiques), sa composition, ses conclusions et dont le seul et unique but est la modification à terme de l’article 37 de notre Constitution pour permettre à Blaise COMPAORE et son clan de régner à vie sur notre pays, malgré l’usure de son pouvoir, de ses idées et de ses hommes.

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Patriotes et Démocrates Burkinabé,

Camarades Militants et sympathisants de l’Opposition,

L’Acte de boycott de la plénière de ce soir par les députés de l’opposition que nous sommes  est la suite logique de l’engagement que nous avions pris a Kombissiri le 02 mai dernier et endossé par l’ensemble des partis et formations politiques de l’opposition dans cette même salle lors d’une Assemblée générale. L’Acte de ce soir ne marque pas non plus la fin de nos actions. Il ne s’agit que d’un début car la lutte va continuer avec la même détermination et ce avec l’ensemble des patriotes et démocrates de notre pays, jusqu’à ce que le Gouvernement retire cette loi de notre ordonnancement juridique. Est-il nécessaire de rappeler les raisons pour lesquelles l’opposition refuse la mise en place de ce Sénat? Nous pourrions revenir sur ces raisons  dans la phase des questions si vous le désirez.

La lutte que nous venons d’engager avec l’ensemble des patriotes et démocrates de notre pays est un devoir citoyen pour faire du Burkina Faso, un pays réellement démocratique et dans lequel la voix de chaque citoyen doit compter. Ce devoir nécessite de la part de tous, courage, détermination et sacrifices et aucun burkinabè où qu’il soit et quel que soit son âge ne doit se mettre en marge de cette lutte historique pour la défense des intérêts de notre peuple. La lutte va continuer et elle doit continuer!

Patriotes et Démocrates du Burkina Faso,

Mesdames et Messieurs les Journalistes,

Camarades Militants et Sympathisants,

Voici en substance ce que nous avions à vous dire en guise d’introduction à nos échanges. Tout en réitérant notre déclaration dénommée « Appel de Kombissiri » l’Opposition politique demande à ses militants et sympathisants  et à tous les burkinabè qui adhèrent à la cause que nous défendons à se joindre à nous, à se tenir prêt et à rester à l’écoute pour les mots d’ordre à venir.

Nous vous remercions !

 

                                                                                         Ouagadougou le 21 Mai 2012

 

Pour le Groupe parlementaire ADJ             Pour le Groupe parlementaire UPC

Le Président                                                  Le Président

 

 

 

Ibrahima KONE                                            Mihèmba Louis Armand OUALI


29/05/2013
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Article 37: l’UNIR/PS appellera à une désobéissance civile pour toute tentative de modification

Le parti de l’œuf met en garde contre une éventuelle modification de l’article 37. Une sortie du parti de Me Bénéwendé Sankara consécutive au resurgissement ces derniers temps de théoriciens qui voudraient convaincre des bienfaits du référendum comme voie par excellence de respect de la volonté populaire. Dans sa déclaration qui nous est parvenue, l’UNIR/PS rappelle sa position: « ni révision constitutionnelle, ni référendum ! », et fait également référence à l’histoire récente, en l’occurrence celle du Niger de Tandja, pour dissuader le clan Compaoré dans son éventuel projet de modification de l’article 37.

Après les interrogations suscitées par les déclarations sibyllines de Monsieur Blaise COMPAORE sur les projets qu’il nourrit pour notre pays dont il tient les rênes depuis bientôt 26 ans, ses mises au point plus tard sur son attachement au respect de notre loi Fondamentale avaient fait pousser un ouf de soulagement par la grande majorité des Burkinabé. Ils croyaient que le clan COMPAORE avait tiré un trait définitif sur ses velléités de tripatouillage de la Constitution, instruit par les drames et meurtrissures qui ont secoué et secouent le monde jusqu’au plus près de nous, que seul l’engagement pour la démocratie constitue la marque d’attachement et d’amour que l’on peut avoir pour son pays et pour son peuple.

Quelle n’est donc pas notre surprise et notre lassitude aujourd’hui, de voir resurgir de leur tanière, ces théoriciens de la 25è heure tels que Messieurs ZAIDA ou YAGO entre autres, pour nous ressasser les bienfaits du référendum comme voie par excellence de respect de la volonté populaire et donc de la démocratie. Ah ! Comme les habitudes sont têtues et comme il y a toujours hélas des gens pour ramer à contre-courant de l’histoire et de la marche du monde !

Après l’écrit de monsieur Adam Igor dans le numéro 1117 du Journal du Jeudi sur les « lumineuses » sorties de ces apprentis-sorciers, il n’y aurait plus rien à ajouter tant il met à nu les manœuvres du clan COMPAORE pour parvenir à ses fins à savoir sauter le verrou de la limitation du nombre de mandats présidentiels et permettre à leur poulain de rempiler en 2015.

Mais, tenant compte de la gravité de la question parce qu’elle touche au fondement même et à tout l’avenir de la Nation burkinabé, l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) met en garde le clan COMPAORE contre cette insistance à la « messianisation » du Président Blaise COMPAOE que personne ne veut ni à l’intérieur au sein de notre peuple, ni à l’extérieur au sein des partenaires qui portent notre pays à bout de bras depuis son économie jusqu’à son système électoral. Pour cela, l’UNIR/PS en appelle à la vigilance du peuple burkinabé pour qu’il déjoue les pièges les plus savants et prenne son destin en main. Pour qu’il ne laisse personne l’endormir par d’incessants atermoiements et autres faux-fuyants.

Ces manœuvres ont fini depuis longtemps par mettre définitivement à nu la grande arnaque qu’a constitué le CCRP qui n’avait pour seul et unique but que de parvenir par contournement et ruse à la modification de l’article 37 de la Constitution pour donner un sauf-conduit à Monsieur Blaise COMPAORE dans sa marche au pas de charge vers le pouvoir à vie.

Que l’on se dise pour une fois que le Burkina n’est pas dans une bulle détachée et indifférente de la marche du monde. Que le clan COMPAORE se rappelle de TANDJA avec son Tarjatché et ses chantiers à finir et bien d’autres impostures balayées malgré le sentiment de toute-puissance et d’invulnérabilité qui les animaient!

Que le Président COMPAORE comprenne une fois pour toutes qu’il n’est jamais tard pour bien faire et qu’il peut grandir de tous ces miasmes dont il a parsemé son parcours en tirant leçon des expériences des autres peuples et nations, pour permettre au Burkina Faso d’emprunter son chemin salvateur, au lieu d’enfoncer notre peuple dans les mêmes meurtrissures que nous mettrons ensuite tant de temps et d’énergie à  panser.

Nous lançons à cet effet un appel pressant au peuple burkinabé dans toutes ses composantes, en particulier aux jeunes et aux intellectuels pour qu’ils se mobilisent au-delà de leurs clichés et appartenances afin de barrer la route à cette tendance à la « monarchisation » porteuse et annonciatrice de tous les périls ! A l’UNIR/PS notre position est claire et sans ambages : ni révision constitutionnelle, ni référendum !

En tout état de cause notre parti appellera conformément à l’article 167 de la constitution à la désobéissance civile en cas de passage en force de Monsieur Blaise COMPAORE et l’UNIR/PS se donnera tous les moyens pour le respect de la loi fondamentale notamment l’article 37 qui dispose que « le Président du Faso est élu pour cinq ans au suffrage universel direct, égal et secret. Il est rééligible une fois ».

Il est donc évident qu’il n’ya plus de sursis pour Monsieur Blaise COMPAORE en 2015 car COMPAORE Doit Partir quelqu’en soit le prix. Il y va aussi de la grandeur de notre démocratie ainsi que du bonheur et du progrès auxquels aspirent les Burkinabé en lutte pour leur liberté ; et seule la lutte paie.

                                                                                                        Avec le peuple, victoire !

                                                                      Ouagadougou, le 27 février 2013

                                                                                             Le Président

 

                                                                                 Maître Bénéwendé S. SANKARA


09/04/2013
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Déclaration liminaire de la conférence de presse du 10 janvier 2013 sur la situation à Bokin

Maître Bénéwendé Stanislas Sankara 

Président de l'UNIR/PS

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

Chers invités,

 

Le 29 décembre 2012, l’Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), à l’instar de l’ensemble des Burkinabè et des internautes a suivi la proclamation des résultats des élections municipales du 02 décembre 2012 par le Conseil d’Etat. Ces résultats qui ont été publiés sur le site web du Conseil d’Etat par le procès verbal et la Décision N°2012-001/CAB/CEC portant proclamation des résultats définitifs des élections municipales du 02 décembre 2012 octroyait à l’UNIR/PS deux sièges de conseillers municipaux dans le village de Bokin contre un siège pour le CDP.

 

Le 08 janvier 2013, nous avons malheureusement constaté encore que sur le même site du Conseil d’Etat, les résultats définitifs du Passoré portent désormais la mention « corrigée ». C’est ainsi qu’en parcourant à nouveau les résultats commune par commune, nous avons trouvé avec stupéfaction que des éléments nouveaux ont été insidieusement introduits dans le fichier relatif au village de Bokin. Ces éléments nous révèlent  avec le plus grand étonnement qu’au lieu de deux sièges de conseillers, l’UNIR/PS se retrouve avec un siège. Ce qui donne selon les mêmes éléments subitement transformés et inversés deux sièges de conseillers au CDP qui n’en a eu qu’un seul selon la proclamation publique et officielle du Conseil d’Etat en date du 29 décembre 2012.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes,

 

Comme, il convient de le relever avec force, les choses vont de mal en pis si l’on considère que nous avons à faire à la plus haute juridiction de notre pays en matière d’élections locales qui a été certes victime soit de piraterie de son site soit d’une cyber criminalité.

En tous les cas, face à ces contradictions inexplicables du Conseil d’Etat, nous avons instruit le Secrétaire National chargé des élections du parti le 09 janvier 2013, pour entrer en contact avec les services dudit Conseil pour avoir  plus de détails. C’est ainsi, qu’il s’est rendu au Bureau de Madame le Greffier en Chef qui était absente. Sa Secrétaire après avoir eu  l’objet de la visite s’étonna en ces termes « Votre Chef [le Chef du CDP: ndlr] était là hier, il y a eu des erreurs et on a corrigé ! ». Un visiteur qui était dans le même bureau dira que ce n’est peut-être pas le même parti. C’est en ce moment précis que notre Secrétaire chargé des élections s’est présenté au nom de l’UNIR/PS. Elle soutient qu’en cela, il faudrait qu’il attende le Greffier en Chef pour de plus amples informations. Après avoir attendu le Greffier en Chef en vain jusqu’à midi, sa Secrétaire a proposé d’aller voir au Bureau de la Chambre Consultative. Là, la Secrétaire l’enverra voir le Coordonnateur Albert OUEDRAOGO, qui était absent lui aussi.

 

Mesdames et Messieurs,

 

Nous rappelons si besoin en était que conformément à l’article 251, alinéa 2 du code électoral, « Pour ce qui concerne les élections municipales, le Conseil d’Etat, au vu des résultats et de tous les Procès Verbaux des bureaux de vote, effectue le recensement général des votes à son siège, en dresse procès verbal et proclame les résultats définitifs conformément aux dispositions des articles 98 à 100 de la présente loi ».

Aucune autre disposition ne permet au Conseil d’Etat de proclamer des résultats définitifs et d’y revenir là-dessus sous quelque prétexte que ce soit à l’issu surtout des parties concernées.

 

Au regard des faits sus évoqués, l’UNIR/PS voudrait ici attirer l’attention de l’opinion publique à travers la presse nationale et internationale sur les graves conséquences du jeu suicidaire auquel le Conseil d’Etat de notre pays se livre.

Au besoin, elle rappelle avec insistance qu’au nom de la démocratie et au nom de son droit à la dignité et à l’égalité républicaine, le parti et l’ensemble de ses militants ne se laisseront pas malmenés à souhait. Nous entendons pour ce faire utiliser tous les moyens légaux pour le respect scrupuleux de nos droits, mais aussi nous comptons barrer la route à tous les fossoyeurs de notre appareil judiciaire et de la démocratie qui refusent de comprendre que le choix du peuple est absolument sacré.

En tous les cas, l’UNIR/PS réclame sans délai le rétablissement pur et simple des sièges dûment proclamés par le Conseil d’Etat le 29 décembre 2012 dans le village de Bokin; à savoir deux (02 sièges) pour l’UNIR/PS et un (01) siège pour le CDP, tout en rappelant au passage que le Conseil d’Etat avait refusé à l’UNIR/PS son droit inaliénable de se constituer dans la même affaire un Avocat pour sa défense.

 

Pour finir, l’UNIR/PS appelle tous les démocrates du Burkina à s’intéresser particulièrement à cette situation que le pouvoir de la IVème République a fabriquée et ne cesse d’alimenter de nuit comme de jour aux seules fins d’avoir le contrôle d’une commune qu’elle a toujours considérée comme hautement stratégique parce que village natal du Président Thomas SANKARA.

Quant à la suite, l’histoire nous le dira.

                                                                                   

Je vous remercie !

 

 

                                                                          Avec le peuple, victoire !

 

                                                                                                 Le Président

 

                                                                                 Maître Bénéwendé S. SANKARA


11/01/2013
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Mon discours de fin de mandat de Chef de file de l'opposition

Messieurs, Mesdames,

Chers invités,

Chers camarades de lutte,

 

Par résolution N°002-2009/AN/B/PRES du 23 Septembre 2009 et conformément à la loi n°009-2009/AN portant statut de l’opposition politique, le Bureau de l’Assemblée Nationale m’a désigné Chef de file de l’opposition politique, et cela, en ma qualité de Président de l’Union pour la Renaissance/Mouvement Sankariste (UNIR/MS) devenue Union pour la Renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS), parti d’opposition ayant eu le plus grand nombre d’élus à l’Assemblée Nationale à l’issue du scrutin du 06 Mai 2007 lequel scrutin allait consacrer l’installation de la 4ème législature.

Le 09 Octobre 2010, avec la présence effective de leurs Excellences Monsieur le Premier Ministre Tertius ZONGO et Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale Roch Marc Christian KABORE, nous ouvrions effectivement le siège où nous nous trouvons aujourd’hui devant abriter cette nouvelle institution.

Condamné par plus d’un observateur à mourir dès sa naissance, le Chef de file de l’opposition politique en tant que institution, aura non seulement survécu, mais est devenu un pilier de la démocratie au Burkina Faso.

En effet, s’il est vrai que les instruments internationaux auxquels le Burkina Faso a souscrit, prescrivent que « les Etats doivent s’engager à renforcer le pluralisme politique, notamment par la reconnaissance du rôle des droits et des obligations des partis politiques légalement constitués y compris les partis politiques d’opposition qui peuvent bénéficier d’un statut sous la loi nationale, notre conviction a toujours été que l’opposition politique organisée est, et demeurera l’épine dorsale à partir de laquelle se juxtaposeront les pyramides de l’avenir. Refuser donc le principe de l’alternance ou du changement serait insensé car la nature est faite de mutations les unes après les autres à l’image de la vie tout court.

Aussi, au moment où nous venons de célébrer les 52 ans d’indépendance de notre pays, nous devons comprendre que nos devanciers se sont battus au péril de leurs vies pour ce beau pays qu’ils nous lèguent. C’est également dans cet esprit que les filles et fils de ce pays sont tous interpellés, et la meilleure formule que j’ai trouvée est contenue dans la pensée du Président Thomas SANKARA quand il disait : « gardons-nous de faire de l’unicité une univocité asséchante, paralysante et stérilisante. Au contraire, préférons-lui l’expression plurielle diversifiée et enrichissante de pensées nombreuses, d’actions diverses ; pensées et actions riches de mille nuances, toutes tendues courageusement et sincèrement dans l’acceptation de la différence, le respect de la critique et de l’autocritique vers le même, le seul objectif radieux qui ne saurait être rien d’autre que le bonheur de notre peuple. »

Cette conviction nous a aussi amené à placer notre mandat sous le signe de « la construction du dialogue politique en tant que nécessité pour une nouvelle dynamique de la démocratie ».

Cependant, il faut convenir avec le Professeur G. Burdeau pour dire que le sens de la démocratie a changé tout comme la théorie de la lutte des classes est devenue une hypothèse d’école pour certains.

De la chute du mur de Berlin à la révolution arabe en passant par l’effondrement du bloc soviétique, on assiste à une véritable Tsunami politique avec son corollaire de crises récurrentes qui n’épargnent pas l’Afrique et particulièrement notre pays qui vit depuis 1998 des crises successives dont celles de 2011 nous rappelle une fois de plus la pertinence du dialogue politique.

Mais est-ce une utopie en politique de parler de dialogue ?

Selon Monseigneur Anselme Titiama SANOU, « il faut se garder de prendre la paix comme un objectif valable et idéal, une utopie que l’on ne peut espérer ». « La paix est possible » comme le dialogue est possible car  « La paix n’est pas un objectif, mais le chemin ». Le  chemin de la paix et du dialogue est un humble instrument précieux pour construire de manière positive l’humanité de ce temps en nous-mêmes et dans les sociétés, dans les domaines du politique, de l’économique, du culturel, de l’éthique et du religieux. Il en va de la crédibilité de nos jeunes nations africaines ».

Cet enseignement de l’homme émérite nous a séduit et nous apprend par ailleurs qu’il n’y a point de compromission dans le dialogue constructif qui se repose essentiellement sur des valeurs de vérité, de justice et d’éthique sans lesquelles il est vain de vouloir construire des ponts pour une société véritablement démocratique.

Honorables invités,

Mesdames et Messieurs,

Chers camarades,

C’est là que mon parti, l’UNIR/PS, peut se targuer mais avec humilité d’avoir joué à fond sa partition.

L’UNIR/PS en tant que parti qui a pour objectif de contribuer à la transformation fondamentale des mentalités tournées vers l’intégrité qui fait la fierté de notre beau pays a été le mouton de sacrifice pour donner à l’institution un sens et susciter aujourd’hui un réel engouement autour du chef de file de l’opposition politique en tant qu’institution de renforcement de notre processus démocratique.

Une fois encore, nous ne pouvons nous empêcher de penser au Président Thomas SANKARA qui disait que faire œuvre de pionnier c’est oser tracer des sillons inattendus dans lesquels d’autres s’engageront demain allègrement, en oubliant que les premiers ont été couverts d’insultes et d’opprobre (fin de citation).

Il vous souviendra en effet que depuis que la loi a été adoptée en 2000, des responsables de partis politiques qui auraient dû occuper les fonctions de chef de file de l’opposition se sont purement et simplement dérobés, à telle enseigne que quand nous avons décidé de relever le défi en 2009, beaucoup se demandaient si ce n’était pas suicidaire pour nous-même et pour notre parti, l’UNIR/PS.

Notre attitude a été de demander à notre peuple de nous juger sur les actes comme le maçon au pied du mur.

 

Mesdames, Messieurs,

Chers invités,

En trois (03) années d’exercice de notre mission qui a été principalement celle de créer et d’animer une institution n’ayant jamais existé auparavant et qui, de surcroît de par sa nature est des plus complexes, nous pouvons avec modestie dire toute notre fierté d’avoir un résultat concret à laisser à la prospérité et à l’histoire politique de notre pays car le Chef de file de l’opposition politique est devenu une réalité comme l’a rappelé le 24 décembre le Président de l’Assemblée nationale à son discours de clôture de la dernière session parlementaire ordinaire de l’année 2012..

Des témoignages aussi montrent bien le rôle et la place du Chef de file de l’opposition dans l’ancrage de la démocratie.

C’est pourquoi, nous avons aussi depuis notre prise de fonction jetté tout notre dévolu sur l’organisation d’élections libres, transparentes, crédibles afin qu’elles soient acceptées par la classe politique et notre peuple.

Ainsi, tirant leçon de l’élection présidentielle de 2010, nous avons lutté âprement pour obtenir le renouvellement de la CENI, l’application de la biométrie et la prise en charge des délégués des partis politiques dans les bureaux de vote, toutes choses qui ont permis la tenue des élections couplées municipales et législatives le 02 Décembre 2012.

Si les observateurs étrangers et nationaux s’accordent à minimiser les insuffisances pour accréditer la thèse d’élections libres, transparentes, équitables, crédibles et que sais-je encore, il faut être réaliste et reconnaître qu’à terme, ces élections laissent un goût amer du fait que la fraude électorale est devenue une idéologie défiant toute technologie pour ceux qui s’obstinent à refuser le changement. Les différentes pratiques mafieuses ont ainsi annihilé tous les efforts et les divers sacrifices consentis pour une saine compétition électorale.

Malgré tout, les partis politiques de l’opposition s’en tirent avec une trentaine de députés et environ trois mille (3000) Conseillers municipaux selon les résultats qui viennent d’être proclamés.

Cette nouvelle donne politique a contraint Monsieur Assimi KOUANDA, Secrétaire Exécutif du CDP à reconnaître que son parti plie mais ne rompt pas ; c’est-à-dire que le CDP et ses mouvanciers se cherchent maintenant avec le vent du changement qui souffle de plus en plus fort et qui risque non pas de rompre le roseau, mais de briser le chêne qui veut se faire subitement roseau.

Les signes ne trompent pas et l’émergence de nouvelles forces politiques sont la preuve d’une grande vitalité de l’opposition et de la détermination de notre peuple à se battre pour le changement démocratique.

Voilà pourquoi, je voudrais saisir cette occasion pour féliciter tous les trente et deux (32) partis politiques de l’opposition qui ont pris part à ce scrutin. De façon particulière, je voudrais saluer la grande performance de l’UPC et de ses responsables qui viennent de démontrer que le changement est possible et est à portée de main. Je les félicite et les encourage dans cette lutte difficile mais combien valorisante pour le changement.

Je voudrais aussi rappeler que si sur soixante quatorze (74) partis politiques qui ont pris part aux élections couplées le 02 Décembre 2012, trente et deux (32) seulement étaient de l’opposition politique, les quarante et deux (42) partis ont été naturellement nos adversaires politiques.

Mesdames et Messieurs,

Chers invités,

Chers camarades de lutte,

C’est le lieu et le moment de rappeler que, avoir un statut pour l’opposition est en revanche dans le contexte de cette anarchisation de la vie politique à laquelle nous assistons, une nécessité impérieuse si nous voulons véritablement une transition démocratique car le pouvoir n’hésitera pas à poursuivre le jeu de la carte de la division de l’opposition pour mieux régner.

Ne dit-on pas qu’un homme avisé en vaut deux ? Je suis persuadé que mon successeur trouvera les ressources nécessaires pour mieux coordonner et unifier les actions de l’opposition politique pour lui faire jouer pleinement son rôle de levier et de levain de la démocratie.

Nous lui souhaitons alors beaucoup de succès et lui réitérons toute notre disponibilité.

En attendant, l’article 6 de la résolution N° 001-2010/AN/B/PRES du 23 avril 2010 fixant les avantages et privilèges du Chef de file de l’opposition politique stipule : « le Chef de file de l’opposition politique organise son cabinet. Il est administrateur des  fonds… Il rend compte de sa gestion au Président de l’Assemblée Nationale, ordonnateur du budget. »

A ce titre, nous avons fait reddition de nos comptes et demandé à être déchargé désormais de nos fonctions de Chef de file de l’opposition politique étant entendu que l’Assemblée Nationale en clôturant sa deuxième session ordinaire le 24 Décembre 2012 a en même temps mis fin à la quatrième législature, le mandat des députés de la cinquième législature ayant été d’ailleurs validé hier, 28 décembre 2012.

Bien sûr, que nous continuerons à expédier les affaires courantes le cas échéant dans l’attente de la désignation du prochain Chef de file de l’opposition politique comme le requiert la loi.

Au moment donc où nous quittons définitivement nos fonctions de Chef de file de l’opposition politique, nous voudrions, toute mon équipe et moi-même, adresser nos sincères remerciements :

-         aux autorités politiques, administratives, coutumières et religieuses ;

-         à Monsieur le Président de la CENI et ses collaborateurs ;

-         aux différents groupes parlementaires de l’Assemblée Nationale ;

-         aux Présidents d’institutions ;

-         aux représentants des corps diplomatiques et consulaires ;

-         aux partis politiques ;

-         aux membres des partis politiques qui ont accepté travailler dans les commissions ad hoc que nous avons créées ;

-         aux organisations de la société civile ;

-         à la presse ;

-         bref ! au peuple burkinabé tout entier.

Comme je le dis dans notre dernier rapport, je lui dédie tous les succès que nous avons pu remporter et fais miens propres les échecs que je laisse à vos analyses et commentaires dans l’espoir que vos critiques avisées éclaireront et instruiront davantage l’avenir.

Enfin, à mon successeur je voudrais le féliciter et lui souhaiter plein succès pour la suite.

Que puisse Dieu tout puissant et les mânes de nos ancêtres veiller sur le Burkina Faso et prévenir tout risque de division, de discorde et de haine et que l’année nouvelle qui s’annonce soit porteuse d’espoir et de succès pour tous.

Bonne et heureuse année 2013 !

 

Je vous remercie

 

 

 

Ouagadougou, le 29 décembre 2012

 

 

 

 

Maître Bénéwendé Stanislas SANKARA

(Président de l’UNIR/PS)


04/01/2013
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Déclaration des parti politiques prenant part aux élections couplées à Gourcy

Nous, partis politiques que sont Le Faso Autrement, L’ADF/RDA, le PDP/PS et L’UNIR/PS, prenant part aux élections couplées de 2012, notamment aux élections municipales à GOURCY, voudrions une fois de plus prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin sur les graves dérives que des caciques du régime sont entrain d’engendrer dans l’unique dessin machiavélique de confisquer les élections communales à GOURCY au profit du « beau père » national et de sa clique. En effet, l’opinion se souvient que depuis le 23 septembre 2012 à 24H00, date limite de dépôt des listes de candidature, le CDP a déposé deux listes , l’une par le président communal CDP de GOURCY monsieur Issaka Williamson MANDE le 22 septembre et l’autre par monsieur OUEDRAOGO BOUREIMA le 23 septembre .

 

Au terme de la loi, l’article 246 du code électoral « les déclarations de candidature doivent être formulées par le mandataire d’un parti politique ou d’un regroupement de formations politiques. Chaque parti ou regroupement de formations politiques ne peut présenter qu’une seule liste de candidats dans la même circonscription électorale. Les partis ou formations politiques ne sont pas tenus de présenter des listes de candidats dans toutes les communes ou dans tous les arrondissements. Toutefois, ils sont tenus de présenter des listes de candidats dans tous les secteurs d’une même commune ou d’un même arrondissement. L a liste présentée dan un secteur doit être complète. … »

La double inscription étant irrégulière confère jugement numéro 10/06 du 03 février 2006 du tribunal administratif de Bobo-dioulasso et l’arrêt confirmatif de la chambre du contentieux du Conseil d’Etat numéro 08/2005-2006 du 13 février 2006.

C’est fort de cette prescription légale que la commission ad hoc de validation après quatre réunions successives a pris ses responsabilités en invalidant les listes du CDP laissant ainsi en compétition l’UNIR/PS , L’ADF/RDA et le PDP/PS. Il faut noter que la liste de Le Faso Autrement a été aussi invalidée pour candidatures incomplète. C’est face à cette situation et comme si le CDP est obligé d’être retenu à GOURCY pour les élections municipales que monsieur Assimi KOANDA et sa horde d’avocats ont ainsi contraintles juges acquis du tribunal administratif de Ouahigouya à annuler la décision consensuelle et unanime de la CECI.

C’est également dans ce sens que nous apprenons avec stupéfaction que la CECI a été enjoint d’accepter la liste incomplète du CDP déposée le 23 septembre par monsieur OUEDRAOGO Boureima(une dizaine de villages sur 45 villages et secteurs) et de reconsidérer sa position pour permettre en toute violation du code électoral au CDP et à ses bonzes d’aller aux élections municipales à GOURCY. Face à cette situation inacceptable en démocratie, nous , partis politiques soussignés,

1 élevons une vive protestation contre le passage en force du CDP et de ses hommes aux comportements d’un autre âge et appelons d’ores et déjà nos militants à se démarquer de cette attitude qui est aux antipodes des valeurs démocratiques ;

2 exigeons l’arrêt immédiat de l’immixtion du pouvoir exécutif et du CDP dans les décisions de justice ;

3 rejetons par conséquent toute liste concoctée en violation des règles en la matière ;

4 condamnons avec énergie le comportement irresponsable de tous ceux qui ont choisi de manipuler sordidement le processus électoral dans l’unique but de confisquer le pouvoir ;

5 les mettons en garde pour tout ce qui adviendrait à GOURCY.

Enfin, réaffirmons notre attachement à des élections libres ,transparentes et crédibles.

 

FAIT A GOURCY LE 31 OCTOBRE 2012

 

Ont signés :

 

L’UNIR/PS : Francine SAVADOGO

Le Faso Autrement : Sidiki OUEDRAOGO

L’ADF/RDA : Amadou OUEDRAOGO

Le PDP/PS : Jean Marie ZALLE

 

 

02/11/2012
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